« Et non, je ne suis pas juste une case-type !» …
Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais il est difficile de devoir régulièrement casser les codes afin de prouver que notre potentiel professionnel ne se résume pas uniquement à un PORTRAIT TYPE.
Non, nous ne sommes pas des robots répondants à des logarithmes mais bien des êtres humains avec un parcours, une histoire, une personnalité propre, une expérience professionnelle et personnelle singulière ; bref, nous sommes un tout qui, doit être pris en considération pour intégrer une entreprise.
J’ai, malheureusement, trop souvent entendu dire que tel profil ne correspondait pas à cause de sa formation initiale (pas d’école de commerce, pas la bonne formation, pas de bac+5…), à cause de son âge (« trop jeune » « trop vieux » …), à cause de son expérience (« surdimensionné », « trop junior » …) sans se pencher concrètement sur le contenu même de son expérience professionnelle et personnelle dans sa globalité.
Je ne dis pas que le bagage scolaire n’est pas important, bien au contraire, je dis juste que ce bagage n’est pas le seul moyen d’identifier un potentiel.
Soit trop couteux, soit expérimentés, les seniors semblent faire face à de réelles difficultés, alors que leur expérience devrait être une solide valeur ajoutée au sein de l’entreprise.
Quant aux jeunes, la difficulté est autre ; Soit ils sont peu expérimentés dès l’obtention du diplôme, soit le cursus ne correspondrait pas exactement aux missions proposées.
Considérer le profil au sens large, serait le meilleur moyen pour les candidats de faire leur preuve afin d’accéder plus facilement au marché du travail.
Ce n’est pas parce qu’un candidat n’a pas fait HEC qu’il est un sous profil, ce n’est pas parce qu’un candidat n’a pas de bac+5 que sa carrière est limitée, ce n’est pas parce qu’un candidat est autodidacte qu’il n’est pas capable ou adaptable (c’est même souvent l’inverse), ce n’est pas parce qu’un candidat ne maîtrise pas correctement l’anglais qu’il ne réussira pas à évoluer, ce n’est pas parce qu’une candidate est une femme qu’elle ne peut pas manager des hommes , ce n’est pas parce qu’un candidat est atypique physiquement qu’il n’est pas un bon professionnel, ce n’est pas parce qu’un candidat possède des origines différentes qu’il ne peut pas réussir…(liste de préjugés malheureusement non-exhaustive)
Bref, tant d’apriori qui existe encore et qui codifient les personnes selon des critères incongrus et parfois complètement incompréhensibles.
Allons au-delà des apparences, allons au-delà d’un simple CV, cherchons à comprendre l’humain qui se présente face à vous et qui, faute de ne pas correspondre aux codes, peut se révéler être une future pépite exceptionnelle au sein de votre entreprise.
Depuis le début de ma carrière, j’accompagne avec conviction et réelle bienveillance toutes les personnes qui se présentent face à moi et particulièrement celles qui se présentent avec des doutes, un manque de confiance, des interrogations et des fragilités qui polluent leur développement personnel et professionnel et les empêchent de grandir.
Depuis le début, je défends des profils qui ont le mérite d’exister et d’évoluer mais qui ne rentrent pas dans ces fameuses « cases » …
J’ai eu la chance de recruter des profils atypiques dont personne ne soupçonnait le potentiel ; je suis fière d’avoir cru en des candidats qui avaient, au départ, très peu de probabilité d’intégrer une équipe, une entreprise ou une fonction ; je suis fière d’avoir défendu des collaborateurs dans leur évolution salariale, professionnelle voir même personnelle (les deux allant souvent de pair).
N’en déplaise à certains, je suis convaincue que si vous allez au-delà des apparences, des préjugés et des a priori, votre regard neuf sur les candidats sera différent et vous découvrirez la richesse et le potentiel de personnes inattendues !
Et comme disait Albert Camus : « Être différent n’est ni une bonne ni une mauvaise chose. Cela signifie simplement que vous êtes suffisamment courageux pour être vous-même »
Bonne lecture et à bientôt,
Ilhame HACHMI-BONEL
©Sara Ressources Humaines_ Article du 19 Mars 2019
[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]